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Suis-je alcoolique ?

Cela fait maintenant plus de 3 ans que je me passionne pour le rhum et il est vrai que j’en bois pas mal. Ma famille et plusieurs amis m’ont demandé si je n’avais pas peur de devenir alcoolique. Et… C’est une question sérieuse à se poser.

Voyons quel constat j’en fais.

Qu’est-ce que l’alcoolisme ?

L’alcoolisme est une dépendance à l’alcool qui peut entraîner des états néfastes pour le corps allant jusqu’à la mort?.

Il est difficile de mettre des mesures pour évaluer si une personne est alcoolique.

L’OMS donne des chiffres, « pas plus de 3 verres par jour ou 21 par semaine pour les hommes et pas plus de 2 verres par jour ou 14 par semaine pour les femmes ». Ce sont des chiffres généraux et qui doivent être pris comme une indication et une alerte si vous ou une personne de votre entourage dépassez cette consommation.

L’alcoolisme est une dépendance à l’alcool et cela, quelle que soit la quantité d’alcool que l’on consomme régulièrement.

On peut parfaitement être considéré comme alcoolique en ne buvant qu’un verre de vin par jour. Il suffit d’en être dépendant et de ne pas supporter de ne pas en boire un jour.

Quand on est alcoolique, il nous faut notre dose d’alcool régulière et si on ne l’a pas, on va ressentir un manque. On va se sentir mal.

Les réactions face au manque peuvent être diverses selon les personnes. Cela peut aller de réactions violentes à un grand état de fatigue et d’apathie.

Comment devient-on alcoolique ?

L’alcoolisme est une dépendance qui naît dans la durée.

Comme pour la drogue, on va vivre un manque, un mal-être si l’on n’a pas notre dose. Mais contrairement à la drogue, l’addiction à l’alcool se fait de façon plus insidieuse.

Il faut parfois plusieurs années pour devenir alcoolique. Surtout quand la dose d’alcool régulière est faible.

La vitesse à laquelle une personne devient alcoolique est bien entendu liée à sa consommation. Avec des variantes selon les individus et leur capacité à tenir l’alcool.

Si vous avez une consommation forte uniquement le week-end, jusqu’à aller vers l’ivresse totale, vous avez de fortes chances de devenir alcoolique bien plus vite qu’une personne qui ne boit qu’un verre par jour.

Et le pire est que la personne alcoolique n’a souvent pas l’impression d’être alcoolique, encore moins qu’avec la drogue. Il est donc important d’être bien entouré et de faire attention à la consommation de votre entourage.

Les effets de l’ivresse

Pour ce chapitre je vais utiliser la graduation par nombre de verres. C’est toujours subjectif, mais cela permet une certaine graduation explicite. Mais bien parler des mêmes quantités, il faut savoir qu’un verre d’alcool correspond à 10g d’alcool pur. Cela correspond à un verre de vin de 10 cl, un verre de rhum de 2,5 cl ou un verre de bière de 25 cl.

Donc si vous vous servez habituellement 10 cl de rhum pour votre apéritif, cela correspond à 4 verres et pas un seul.

L’ivresse va venir avec le nombre de verre que l’on va boire dans une période de temps limitée. Il faut boire plus d’alcool que le corps n’est capable d’éliminer dans ce temps.

C’est pour cela qu’il est rare de tomber dans l’ivresse avec un seul verre d’alcool que ce soit de vin ou de rhum.

Les effets de l’ivresse sont gradués. Les effets vont arriver avec un certain nombre de verres consommés.

Les premiers verres peuvent avoir des effets positifs, surtout pour le vin rouge. Un verre de vin rouge apporte des vitamines et des oligo-éléments qui ont de réels biens faits pour le corps tant que l’on se limite à un verre.

Le premier vrai effet de l’alcool qui arrive dès le premier verre, c’est l’inhibition. Vous vous sentez plus libre, plus joyeux (généralement, on ne va pas parler de ceux qui ont l’alcool colérique). L’alcool a la réputation de délier les langues.

Avec le deuxième verre, les effets précédents gagnent en puissance. Vous allez avoir un sentiment d’invincibilité qui va vous gagner. Vous vous sentez plus fort.

Il faut savoir que ce sont ces effets que l’on recherche en buvant de l’alcool et qui sont synonymes de fête.

Avec le troisième verre les effets précédents gagnent toujours en puissance, mais de nouveaux effets plus négatifs se font sentir. Des effets négatifs et qui vont très vite prendre le pas sur les autres effets plus on boira d’alcool. L’alcool monte au cerveau et commence à dérégler la communication du cerveau avec les membres. Le temps de réaction commence à être plus lent. La vue se rétrécit également.

Avec les quatrième et cinquième verres, ces effets négatifs vont se renforcer. Vous allez aussi ressentir de la fatigue, même si les premiers effets vous excitent encore beaucoup. Vos sens seront encore plus faibles, vous allez avoir du mal à vous déplacer parfaitement. Vous pouvez encore marcher, mais vous ressentez un certain déséquilibre.

Ce n’est pas pour rien que l’on interdit de conduire après avoir bu.

Entre 6 et 10 verres, on a l’impression de renforcer la désinhibition, mais on ne fait que renforcer les mauvais côtés de l’alcool. Nos sens sont encore plus faibles. Il devient difficile de se déplacer. Comme vous commencez à avoir bu plus d’alcool que votre corps ne peut en éliminer, vous pouvez avoir des envies de vomir et même passer à l’acte (géniale la soirée à ce moment-là). Vous voyez mal. Vous êtes dans un grand état de fatigue.

Selon votre résistance à l’alcool, vous allez pouvoir boire bien plus d’alcool. Ce n’est pas une gloire. Personnellement je trouve qu’il n’y a plus de vrai plaisir après le troisième verre.

Les effets vont être alors surtout sur votre corps interne. Le foie ne peut plus éliminer l’alcool et il est certain que vous allez vomir. Votre foie fatigue beaucoup et ça, ce n’est pas bon, surtout si vous faites ce genre de soirée régulièrement.

Vous allez vite vous endormir. Mais les effets de l’alcool ne se terminent pas ici.

L’alcool a fait diminuer l’apport en eau au cerveau. C’est cela qui provoque les migraines que l’on a au lever d’une belle cuite. Alors même que l’on a éliminé une bonne part de l’alcool dans le corps, voir toute, on a du mal à réfléchir parce que le cerveau est en détresse.

Il y a également le black-out qui arrive chez beaucoup de personnes qui ont ce genre de cuite. C’est peut-être pour cela qu’elles recommencent. Elles ne se rappellent pas à quel point elles se sont fait mal.

Si vous avez trop bu, vous pouvez aussi tomber dans un coma éthylique. Cela peut-être bénin et vous permettre de revenir à la normale avec du repos, mais vous pouvez surtout avoir de graves séquelles au cerveau et ne jamais vous en remettre. Et pire, vous pouvez simplement mourir.

L’alcoolisme chez les mineurs

C’est un sujet important à aborder, car l’alcool peut avoir des effets bien plus graves sur les mineurs. Le cerveau de l’enfant continue sa formation jusqu’à 25 ans.

La consommation d’alcool excessive chez les jeunes peut avoir des conséquences très graves sur leur cerveau. Des séquelles neurologiques qui ne guériront peut-être jamais.

L’âge rebelle incite les jeunes à l’excès, mais ils doivent savoir que les risques sont réels.

L’alcoolisme chez les femmes enceintes

Comme la drogue, l’alcool peut être transmis au fœtus.

On a déjà rencontré des cas de bébés qui sont nés avec une dépendance à l’alcool.

Et bien entendu, comme le cerveau est en pleine croissance, cela peut avoir des conséquences graves, bien plus graves que pour l’enfant, fausse couche, mort cérébrale du fœtus, déficience grave du cerveau et maladie mentale.

L’alcoolisme dans les régions productrices de rhum

Je ne peux pas parler d’alcoolisme sans parler de nos régions productrices de rhum qui souffre d’une mauvaise réputation qui n’est pas toujours justifiée.

Il est vrai que les habitants de nos îles ont la réputation d’être forts en levé de coude. Ils ont un entraînement bien soutenu tout au long de la journée.

On commence par le « Décollage », premier verre de la journée, assez tôt le matin pour se mettre en route. Généralement, c’est un bon shot de rhum.

Pour la collation, il y a le « ti’sec ». Du rhum nature pour accompagner le petit déjeuner.

Avant le déjeuner, on prend un « ti’punch » pour l’apéro.

Et on arrose le repas avec un « ti’50 % ». C’est comme le vin en métropole, mais là, c’est du rhum.

Entre 15 et 17 heures, c’est « l’heure du Christ » ou « du ti’pape ». Toute occasion est bonne de boire un bon petit rhum.

Pour le repas du soir, on recommence, apéritif et blanc nature pour accompagner le repas.

Et avant d’aller se coucher, il y a « le Coucher » ou « la Partante ».

Avec tant d’occasions de boire, difficile de ne pas se poser des questions d’alcoolisme. Mais cela reste un forclore. Il y a de l’alcoolisme dans les îles, mais il n’est pas aussi fort que veulent nous le faire croire les journalistes et les politiques.

Certaines études révèlent même que la métropole a certainement plus de problèmes d’alcoolisme que les îles.

Malheureusement, les politiques utilisent ces rumeurs pour lancer des décrets pour lutter contre la consommation d’alcool dans les îles en mettant en place de nouvelles taxes sur les alcools.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé

Pour toutes les raisons que l’on a vues, l’état a mis en place une législation pour lutter contre l’alcoolisme et aussi contre la consommation d’alcool dans certaines situations.

Réglementation publicitaire

Vous l’avez vu sur tous mes articles et mes vidéos. C’est une phrase que l’on voit sur toutes publications ayant une connexion avec l’alcool.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

Le but est de ne pas inciter à la consommation d’alcool… mais cela reste de la publicité.

Cette réglementation est née de la Loi Evin. Son but est de lutter contre l’alcoolisme. Elle a beaucoup évolué depuis sa promulgation, car avec le premier jet, il n’était plus du tout possible d’informer les consommateurs sur l’art de vivre à la Française. Les producteurs de vins en tête ont beaucoup travaillé pour avoir quelques aménagements.

La loi a gardé son principe premier. Il n’est pas possible d’inciter à la consommation et la publicité n’est autorisée que dans quelques formats.

C’est pour cela que vous ne voyez pas de publicité pour le vin ou la bière à la télé, mais que les panneaux publicitaires du métro en sont couverts.

Taux d’alcoolémie

Le taux d’alcoolémie est le calcul du taux d’alcool que l’on a dans le sang à un instant T.

Ce calcul sert à évaluer le niveau d’alcoolémie d’une personne en dehors de sa résistance à l’alcool. C’est une norme.

Ce calcul est souvent fait par les policiers, envers les automobilistes pour vérifier qu’ils n’ont pas bu avant de prendre le volant.

Pénalisations de l’alcoolémie au volant

Nous avons vu que la prise d’alcool peut avoir des répercussions importantes sur nos sens, sur notre équilibre et sur notre temps de réaction.

Cela peut être très dangereux de prendre le volant dans ces conditions. Vous pouvez ne pas voir une personne qui traverse la rue. Vous pouvez ne pas freiner à temps dans un virage et sortir de la route. Les dangers sont multiples et n’ont pas que des conséquences sur vous, cela peut-être très dangereux pour les autres.

De ce fait, des lois ont été mises en application pour inciter les gens à ne pas boire avant d’aller prendre le volant.

La limite fixée est de 0,5 g d’alcool par litre de sang, soit 0,25 mg par litre d’air expiré.

On connaît tous Sam, c’est celui qui ne boit pas et qui ramène tout le monde après une soirée.

Mais si on ne prend pas ces règles au sérieux et que l’on prend tout de même le volant, on peut se faire contrôler et avoir une amende (jusqu’à 9000 euros), un retrait de 6 points sur le permis et même d’un retrait temporaire ou total dans les cas graves. Et bien entendu, une immobilisation du véhicule si vous n’avez personne pour conduire à votre place.

En cas d’accident, les pénalités peuvent être plus importantes, une amande jusqu’à 75 000 euros et même de la prison.

Pénalisations de l’alcoolémie sur la voie publique

Vous n’aurez pas nécessairement une amande pour vous balader en état d’ivresse sur la voie publique. Mais si vous croisez la police, vous risquez de gagner un petit séjour en salle de dégrisement. C’est plutôt sympa de finir une soirée au commissariat (presque en taule).

Du rhum pour oublier ou pour le plaisir

Bon j’ai beaucoup parlé des méfaits de l’alcool, des problèmes que cela peut causer et de la réglementation qu’il y a autour.

Mais pourquoi boit-on de l’alcool alors et plus particulièrement pour moi du rhum ? Si c’est si mauvais, c’est étonnant de vouloir tant en boire.

Vous me direz, il y en a qui fument?.

Pour moi, le rhum est un plaisir. Et je pense que pour beaucoup de monde, c’est aussi le cas.

Même s’il y a des personnes qui boivent pour oublier et noyer leur mal-être, je préfère parler du positif maintenant.

Depuis bien longtemps, l’homme aime boire de l’alcool. Tout d’abord avec la bière et le vin. Les Français ont même développé tout un savoir-faire dans l’élaboration de vin. Le vin fait partie de la culture à la française.

On sait apprécier un bon vin avec de la bonne chair.

Les premiers effets de l’ivresse ont été une raison importante pour nos ancêtres pour faire de la recherche dans la fabrication d’alcool. Mais nous avons également cherché à développer le plaisir gustatif de l’alcool.

Le temps nous a permis de développer des alcools à partir de tout ce qui peut être sucré dans le monde. Cela a créé des alcools des plus diverses qui développent des aromatiques étonnantes et des plus riches.

Le rhum n’échappe pas à cette règle. Même si dans les premiers temps où l’on a découvert cette boisson, elle avait très mauvaise réputation, nos ancêtres ont su améliorer le processus de fabrication. Ils ont découvert que le bois pouvait apporter des aromatiques très intéressantes au rhum. Et nous avons aujourd’hui une des boissons qui a une palette aromatique des plus complexe et riche.

C’est un grand plaisir pour moi de découvrir de nouvelles aromatiques, de déguster un cocktail et de partager avec d’autres passionnés.

Suis-je alcoolique ?

La question à laquelle je ne réponds qu’à la fin.

L’alcoolisme est une dépendance et aujourd’hui, je ne suis pas dépendant à l’alcool.

Il m’arrive régulièrement de faire de longues poses (plus de 2 semaines) durant lesquels je ne bois aucune goutte d’alcool. Et je ne ressens pas le manque.

Il est vrai que depuis que j’ai commencé ce blog, je bois beaucoup plus d’alcool qu’au paravent. Mais je sais aussi me limiter. Je recrache une bonne partie des rhums que je bois, généralement quand je fais des dégustations seul pour entraîner mon palais et tester des rhums.

Aujourd’hui, je ne pense donc pas être alcoolique. Mais je sais que cela peut arriver bien plus vite qu’on ne le pense. Et c’est un sujet que je contrôle donc régulièrement pour ne pas me faire avoir et développer des maladies que je pourrais regretter plus tard.

La dégustation de rhum doit rester uniquement un plaisir.

Ce qu’il fallait retenir

Je ne suis pas alcoolique.

L’alcoolisme est une maladie grave qui peut avoir des conséquences néfastes sur le corps. Les effets de l’ivresse nous poussent à boire toujours plus d’alcool, mais il faut savoir se limiter. Après deux ou 3 verres, les effets intéressants de l’alcool se font remplacer par les effets négatifs.

N’oubliez pas que le rhum c’est bon, mais qu’il faut en boire avec modération.

Sources

Conclusion

Je dois mettre cette petite phrase que l’on voit en bas de tous mes articles. J’avais mis un lien au début vers un site qui en disait plus sur la réglementation. Et le site a supprimé cette page.

Je me suis dit qu’il était peut-être utile de vous parler de l’alcoolisme à ma façon.

Il faut faire attention aux dangers de l’alcool.

Mais c’est tout de même bon.

Si tu as aimé cet article, partage-le sur Facebook ou Tweeter, cela m’aide beaucoup?. Et si tu trouves que je dis de la merde, surtout ne faites rien, tu risquerais de me faire de la pub involontairement?.

N’oublie pas qu’un rhum partagé est un plaisir décuplé.

Mais aussi que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.